Quelques histoires d'antan

Ces diaporamas ont été réalisés en Matheysine
(Sud Isère) avec pour symbolique la pierre percée. Septième merveille du Dauphiné, cette pierre est entourée de nombreuses legéndes.
Elle offre une vue magnifique sur les montagnes et les lacs du plateau Matheysin.

Le niveau sonore: il est préférable d’écouter chaque montage avec un casque audio. En cliquant sur cette icône, vous pouvez ajuster le niveau sonore à votre sensibilité auditive avant de lancer le montage.

 

Utilisation: ces diaporamas ne peuvent être visionnés que dans un cadre exclusivement familial ou privé. Les projections dans un lieu
public ne sont pas autorisées.

Qualité du visionnage: tous ces montages regroupent des visuels, de la musique, des sons et de la vidéo. Ils sont au format haute définition (MPEG-4 AVC - HD 1920 ou 1080 - 30 images /s).

Afin d’éviter:
- des arrêts intempestifs sur image
- des séquences hachées pendant la lecture
- une perte de la synchronisation entre la bande sonore et les visuels
Nous vous recommandons vivement de télécharger chaque montage en cliquant sur l'icône
(durée du téléchargement: de 5 à 9 mn). La qualité du visionnage depuis votre ordinateur en
sera bien meilleure (format de la version téléchargée: HD 1920 - débit: 5000 Kbps).

Si votre disposez d'un haut débit internet et d'un ordinateur performant, vous pouvez visionner le montage directement en ligne (avec les risques de séquences hachées et de désynchronisation évoqués).
Un clic sur l’icône vous permettra de lancer le montage (format de la version en ligne: HD
1280 - débit: 1500 Kbps).

Des histoires de familles

Imaginez-vous au cœur du mandement de La Mure en Isère,
sur le plateau de la Matheysine. Vous êtes dans le hameau
de Versenat situé sur la commune de Susville,
à 1000 m d’altitude.

Entre 1760 et 1980, deux familles, réunies par le
hasard et la nécessité, ont vécues à Versenat:
- La famille GRAS/GIRAUD, propriétaires
cultivateurs et tailleurs de pierres
- La famille GALVIN, laboureurs et mineurs
d’anthracite.

L’histoire commence en 1799: Jean GRAS
(1756 -1837), Maître tailleur de pierres, épouse
Catherine REYNIER (1774 -1836) originaire du
hameau des Chusins.
Animés par une foi hors du commun, Jean et Catherine
font voeux de chasteté car ils ont voué leur vie à Dieu…

Avançant au rythme de leur espérance, Jean GRAS,
épaulée par son épouse Catherine, construisent de leurs
mains une petite chapelle au centre du hameau de Versenat.
Rien nʼest assez beau pour magnifier Dieu !

Ouvert dès 1823, ce lieu saint, permet aux fidèles, éloignés de leur
église paroissiale et souvent isolés pendant les longs mois de
lʼhiver, dʼassister aux offices religieux près de leurs fermes.

Cette chapelle a traversé les deux siècles qui nous
séparent de sa construction. Les familles GRAS/
GIRAUD et GALVIN ont porté cette flamme à
travers le temps afin que cette chapelle
demeure un lieu de culte. Elles ont pieusement
protégé les objets liturgiques.

Quelques documents anciens en lien avec des évènements parfois tragiques vécus par ces familles (vente aux enchères des biens, guerre, procès) ont résisté à l'usure du temps.

Soumise à la rigueur du climat et aux tassements du sol liés à l’exploitation minière souterraine, cette chapelle à fait l'objet d'un projet de restauration qui s'est achevé en 2012.

Ces histoires de familles nous font revivre ce monde perdu.

La famille GALVIN en 1914
devant leur maison
qui jouxte la chapelle

Nous sommes à Versenat en mai 1836;
Jean GRAS a 80 ans. Son épouse Catherine
REYNIER vient d'être rappelée à Dieu.

Sans descendance, Jean espère que son
témoignage de piété et de dévotion ne
disparaitra pas avec sa mort.

Seul Antoine GIRAUD (neveu de Jean GRAS) peut porter
cette flamme et préserver ainsi la chapelle des forces du mal.
Les liens spirituels entre l'oncle et le neveu sont très forts.

Dans son testament du 23 mai 1836, Jean GRAS désigne
Antoine GIRAUD comme seul héritier de l'ensemble de ses biens.
“...Une rente annuelle et perpétuelle de 20 Francs sera employée
pour faire célébrer quatre messes par an dans cette chapelle...”

Juin 1837: Jean GRAS vient d’avoir 81 ans.
Très affaibli, il partage maintenant ses
journées entre sa chambre et de longs
moments de recueillement dans sa chapelle.

Antoine GIRAUD, neveu de Jean GRAS, est
membre de la confrérie des Pénitents. Il est réveillé en pleine nuit
du mois de juin par d’étranges chants qui montent du cœur de la
chapelle de Versenat.

La curiosité et l’inquiétude poussent Antoine GIRAUD à se lever
pour aller percer le mystère de ces chants. Ce qu’il découvrira,
en poussant la porte de la chapelle, marquera à jamais sa vie….

Albert GALVIN vient d'avoir 15 ans lorsqu'éclate la guerre de 1914. Ainé de la famille il est inquiet car son père Alphonse, mineur âgé de 45 ans, risque d'être mobilisé. Mais la machine de guerre à besoin de mineurs au fond des galeries pour extraire toujours plus de charbon. Et puis, les journaux écrivent que cette guerre ne va pas durer...

Albert, comme ses 2 cousins Paul et Marcel, sera lui aussi happé par ce conflit. Mobilisé en avril 1918, Albert sera envoyé sur le front Est . Les dernières offensives combinées de l'armée Française et des alliés obligent l'armée Allemande épuisée, à reculer et à se rendre parfois sans combattre.
C'est à partir du cahier de soldat d'Albert GALVIN que ce montage a été réalisé. Entre 2 chants militaires écrits le soir dans les campements, quelques lignes sont rédigées d'où émergent les angoisses et les rêves du jeune soldat: "Lorsqu'on a 20 ans, on ne meurt pas d'amour ..."
Mais si l'issue de cette guerre ne fait plus de doute fin octobre 1918, elle aura emporté avec elle, des millions de victimes militaires et civiles. Les chemins d' Albert de Paul et de Marcel, ne se croiseront plus jamais après La der des Ders...

Alphonse GALVIN a 50 ans en 1919. Une affaire de famille le conduit à partir en Algérie pour y rejoindre son frère Augustin.

L'homme de la montagne et des lacs alpins traversera la méditerranée en bateau pour le plus grand voyage de sa vie. Pendent 10 jours, il va découvrir un pays unique par ses couleurs et la beauté de ses paysages...
Cette histoire, celle de mon arrière grand père, m'a été racontée il y a bien longtemps.

Quelques photos de famille, un acte de vente de 1919 signé chez Maître REDER notaire à Orléansville, un numéro spécial dela revue l'Illustration de 1930 consacré à l'Algérie; tous ces documents ont été pieusement conservés par les anciens...
Et puis, ce cep de vigne planté dans le jardin de la maison familiale au cœur des Alpes et dont le raisin n'arrive jamais à maturité. D'où venait-il ?

410 après Jésus Christ. Rome, qui vient de tomber aux mains des Wisigoths, n'est plus que l'ombre d'elle même. La petite cité romaine de La Mure (aujourd'hui en Isère) est rattachée à la province de la Narbonnaise. Elle n'échappera pas à l'onde de choc des invasions Barbares .... Les Vandales la dévasteront durant l'automne 412.

Ce montage audiovisuel a été écrit en 2009; c'était ma première réalisation en utilisant le logiciel d'animation ProShow ; à partir d'une chronique des Barbares relatée dans l'ouvrage de l'Abbé DUSSERT - Essai historique sur LA MURE et son MANDEMENT- Edition de 1903-, j'ai essayé de retranscrire le choc violent du passage des Vandales sur le plateau de la Matheysine.

J'ai puisé dans les représentations du "Barbare" (toiles, gravures, bandes dessinées) et j'ai synchronisé ces visuels avec des effets sonores de films cinématographiques pour donner un rythmes soutenu à ce montage. Bien que renfermant de nombreuses imperfections, j'ai décidé de conserver ce montage audiovisuel.

Ainsi s'achève cette histoire de familles. Il y aurait sans doute d'autres épisodes ou tranches de vie à raconter. Mais les matériaux nécessaires à la construction d'un scénario (photos, visuels, textes, témoignages) sont insuffisants pour réaliser un montage audiovisuel.

Bref, c'est donc la fin de l'histoire.